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Sommaire

- Suivi des populations d'amphibiens

- Suivi des populations de chiroptères

- Suivi des reptiles

Suivi des populations d'amphibiens en migration nuptiale autour d'une mare de l'EPL

L'exploitation agricole compte de nombreuses zones favorables aux amphibiens : des prairies humides et deux mares : une mare permanente en lisière d'un bosquet et d'une lande, et une autre temporaire,  proche d'un jardin et bâtiment.

 

Nous utilisons différentes méthodes pour faire les suivis amphibiens :

 

- La capture diurne à l'épuisette et l'observation nocturne au phare

- La recherche et le comptage de grenouilles rousses (dans une prairie inondée) et de grenouilles agiles (dans les mares)

- La mise en place d'un barrage à amphibien.

Le barrage à amphibiens

Dispositif de capture - Secteur Sud - Cliché : Loïs MOREL.
Dispositif de capture - Secteur Sud - Cliché : Loïs MOREL.
Mare "forestière" de l'EPL de la lande de la rencontre - Secteur Ouest - Janvier 2012. Cliché : Loïs MOREL.
Mare "forestière" de l'EPL de la lande de la rencontre - Secteur Ouest - Janvier 2012. Cliché : Loïs MOREL.

Sa mise en place et son fonctionnement

Sur la mare dite "forestière", nous réalisons un "barrage à amphibiens" depuis 2007 de janvier à avril. Ce dispositif consiste à bloquer la migration nocturne des amphibiens afin de  comptabiliser tous les individus venant se reproduire dans la mare. Les amphibiens hivernent selon les espèces sous une souche, pierre dans un bosquet ou haie bocagère. Au redoux, les amphibiens vont peu à peu vers leur zone de reproduction : une mare, une ornière.....Ils se retrouvent alors piégés dans des seaux disposés autour du barrage.

 

La mise en place du barrage se fait avec une classe de seconde professionnelle Nature Jardin Paysage forêt. Sa construction se fait durant les séances de travaux-pratiques.

Cette méthode de suivi nécessite un relevé quotidien, assuré par les élèves avant les cours pendant toute la période (janvier à avril). Un relais est fait chaque week-end par les enseignants, ou les apprentis en BTSA Gestion et Protection de la Nature.

 

Les principaux objectifs

- Sensibiliser les élèves (futurs agents ou technicien des espaces naturels) à la reconnsaissance et à la biologie des amphibiens, à la rigueur scientifique lors de suivi.

- Intégrer ces connaissances dans la gestion du site et dans les pratiques de l'exploitation agricole.

Florence CONTAT, Rémi VATILLEUX, Valentin MOREL,  Olivier GEFFROY-RESCAN lors du relevé matinal des seaux. Cliché : Loïs MOREL.
Florence CONTAT, Rémi VATILLEUX, Valentin MOREL, Olivier GEFFROY-RESCAN lors du relevé matinal des seaux. Cliché : Loïs MOREL.

Le plan du dispositif

Les premiers résultats

Lien vers les données "Espèces" ici

Des travaux d'aménagements et d'entretiens

A l’automne, les mares sont moins fréquentées par les animaux, et le niveau d’eau est plus faible : c’est la saison idéale pour entreprendre des travaux, ce qui a été fait :

  • Le profil trop droit et carré d’une mare été adouci et diversifié pour améliorer sa capacité d’accueil
  • Trois mares ont été régulièrement entretenues, en maintenant la végétation des berges, indispensable à la vie de la mare, tout en limitant la colonisation de l’eau libre par les roseaux massettes
  • Des gîtes terrestres pour les amphibiens (tas de pierres, tas de bois) ont été mis en place à côté des mares

Des actions d’animation et de valorisation

La formidable richesse des mares et des bois est un excellent support pour la découverte de la faune et des milieux. Des animations nature sont régulièrement organisées par les classes de la filière environnement : Bac pro GMNF (Gestion des milieux naturels et de la faune) et BTS GPN, aussi bien pour les autres classes du lycée que pour des classes d’école primaire ou de collège. Des professionnels, des enseignants, des associations sont également conviés à venir découvrir cette richesse et à apprendre à mieux la prendre en compte dans leurs pratiques professionnelles.

Jean-Marie Le Peculier BTS GPN 2009/2011
Jean-Marie Le Peculier BTS GPN 2009/2011

Suivi & inventaire des populations de Chiroptères

Plusieurs études ont été entreprises:

•    Inventaires des chauves-souris présentes sur le lycée et son exploitation agricole. (Chloé THOMAS, Fabien BERHAULT, élèves BTA GFS, 2009; Yves LEROUX, enseignant biologie/écologie)
•    Suivis de la fréquentation et des rythmes d'activité des chauves-souris sur l'exploitation agricole du lycée par télémétrie fixe (Chloé THOMAS, élève BTA GFS, 2009)
•    Identification des zones de chasse des chauves souris sur quatre exploitations agricoles. (Anais CALLEBAUT, élève BTA GFS 2008)
•    Etude du régime alimentaire des chauves souris fréquentant les exploitations agricoles, et le rôle de ces mammifères comme auxiliaire (Nicolas SOURDIN, élève BTA GFS, 2009)
•    Mise en évidence du lien fonctionnel écologique entre le massif forestier de Saint Aubin du Cormier et le site du LPA.
•    Etudes sur la fréquentation du massif forestier de Saint Aubin du Cormier par les chauves souris.

- Etude de la densité d'arbres gites favorables à la présence de chauves souris "forestières" dans le massif et recherche des arbres occupés (Mathieu TOUZE, élève BTA GFS 2006).
- Etude de la fréquentation des boisements (Transect en lisière et à l'intérieur des parcelles) (Batiste LEGROS, élève BTA GFS 2006)
- Suivis de la fréquentation par les chiroptères de leurs arbres gites. (Gavin LEBRETON, élève BTA GFS 2007)
- Suivis de la fréquentation par les chiroptères de leurs arbres gites et radio pistage de chauves souris sur leurs terrains de chasse en zone forestière et bocagère. (Amélia CLERISSY, élève BTA GFS 2008; Fabien BERHAULT, élève BTA GFS, 2009)

•    Des actions en faveur de l'accueil des chauves souris sur le lycée ont été menées (pose de nichoirs, espace libérant l'accès aux combles de bâtiments).
•    Lors des portes ouvertes et des MIL (Module d'Initiative Locale) des animations ont été proposées au public et aux scolaires.

Les chauves souris du lycée de la Lande de la rencontre

Lien vers les données "Espèces" ici

Les conclusions des actions engagées par le lycée

De par la richesse spécifique des chiroptères, leurs spécialisations, ce groupe est présent dans de multiples milieux allant de la vielle futaie, aux zones urbaines en passant le bocage et les territoires agricoles. Insectivores, les chauves-souris chassent en fonction de leurs stratégies, des proies recherchées dans les lieux variés mais toujours riches en proies. Les plus opportunistes s’observent autour des lampadaires, dans des bâtiments donc très proche de l’Homme. Le Lycée agricole de la lande de la rencontre mène, depuis 2006,  en partenariat avec l'association Bretagne vivante et l'ONF des actions visant à mieux connaitre ces mammifères et à engager des investigations scientifiques en chiroptérologie. 

Les études menées par les étudiants et encadrés par les chiroptérologues de Bretagne Vivante, ont permis l'obtention des résultats suivants:
•    Les chauves souris présentes sur les exploitations agricoles affectionnent les stabulations pour la chasse d'insectes proies. Selon les espèces et leur genre (mâle/femelle), les chauves souris peuvent adopter une présence permanente, occasionnelle, ou  récurrente. Leur fréquentation est conditionné par la spécificité de leur régime alimentaire.
•    Des chauves souris présentes sur l'exploitation du lycée sont retrouvées en colonie de mise bas sur le massif forestier de Saint Aubin du Cormier. Ce qui témoigne d'un lien fonctionnel entre forêt, bocage et zone spécifique d'alimentation comme les stabulations.

Ces études confortes la prise en compte des chauves souris comme indicateur biologique de la        qualité de notre environnement, dans la diversité nécessaire des habitats et les liaisons entre toutes les zones utiles au maintien des populations ( Corridors reliant les zones boisées entre elles et connectant ces mêmes zones avec des espaces de vie plus anthropiques tels que les exploitations agricoles).

Zoom sur une étude

Bipbatlula, nouvelle méthode de monitoring
Agriculture et biodiversité : les chauves-souris
Chloé Thomas & Arnaud Le Houédec
THOMAS & LE HOUEDEC - BIPBAT.pdf
Document Adobe Acrobat 1.4 MB

Chloé THOMAS.

Inventaire et suivi des populations de reptiles à partir de plaques

Espèces connues avant inventaire

Espèces       Noms latins
Couleuvre à collier
      Natrix natrix
Lézard des murailles       Podarcis muralis
Lézard vert occidental       Lacerta bilineata
Lézard vivipare       Zootoca vivipara
Orvet fragile       Anguis fragilis
Vipère péliade
      Vipera berus

Bilan 2012

Un programme de suivi des populations de reptiles a été mis en place en avril 2012 avec les BTS GPN 1 (2011-2013) sur plusieurs parcelles de l'exploitation du lycée :

- Ancienne station de lagunage

- Lande à molinie et éricacées

- Prairies humides du petit placis

 

Le protocole s'appuie sur les préconisations de la SHF et la méthodologie définie par CARON et al. (cf. ressources bibliographiques). Il consiste à disposer des plaques d'environ 1m² le long de transect de 500m. 3 jeux de plaques ont donc été disposés sur les 3 parcelles.

 

Cette première année a eu pour principal objectif de tester la méthodologie et de valider l'efficacité du dispositif.

Le suivi régulier par transect n'a pas été mis en place ce printemps cependant les premières prospections ont permis de confirmer la présence des espèces observées les années précédentes et de mettre en évidence des densités importantes, notamment concernant la couleuvre à collier sur les anciennes stations de lagunage (jusqu'à 6 individus observés en même temps).

De plus, le dispositif a permis de mettre en avant l'utilisation des plaques dès les premières semaines de mise en place (3/10 en moyenne).

Enfin, nous avons pu découvrir la présence de vipères péliades sur des parcelles qui ne semblaient pas favorables à l'espèce.

 

En 2013, le dispositif sera augmenté par de nouveaux transects et sera suivi de manière systématique selon un protocole précis (2 passages par semaine le matin d'avril à juin).

 

Enfin, notons que cette première année a également été l'occasion de sensibiliser bon nombre de personnels et d'apprenants à l'intérêt et à la conservation des reptiles.